mardi 6 avril 2010

Escale à Ribadeo

Et oui, déjà une escale, un peu de répit dans ce monde de brutes ... J'exagère, juste une petite pause. L'équipage à besoin de récupérer un peu et j'ai quelques bidouilles à faire sur la grande voile. La météo annonce du Sud ouest pour cette nuit et demain une bascule au nord, donc nous repartons demain matin et perdons peu de temps. J'en profiterai pour reprendre une météo plus à jour et refaire un plein, on a déjà pas mal consommé car le Lagoon 400 est tout joli, trèèès confortable, mais bon, question performance je dois dire que je suis un peu déçu. Il faut sans doute que j'apprenne, mais à priori ce n'est pas le catana 41, même au moteur, à puissance égale, facilement un noeud de moins, à la voile ben c'est plus souvent, 2 noeuds de moins ... Il va falloir que je revois mes calculs et que nous ne trainions pas ... Sinon, et bien revenons sur cette traversée du golfe. L'équipage diminué par ces quinze jours d'attente, il faut dire que nous avons eu froid, a eu un peu de mal. Laurence, avait en plus, attrapé une bonne gastro. Alexandre quant à lui découvre les joies du mal de mer. Le départ ne les a pas ménagé. Un autre Lagoon 400 quitte le port, il monte en Angleterre, les autres hésitent encore, à priori Désire, un 440 a du partir dans l'après midi et peu être nos amis sud Africains, mais pas sur. Dés la sortie, une grosse mer et encore pas mal de vent, un long bord vers le sud. Une première nuit fraiche, très fraiche et encore bien agitée, puis comme prévu le vent tourne et nous voila au portant, là : déception, 20 noeuds de vent à 120°, j'espérais faire fumer les compteurs et atteindre Ortegal rapidement, en fait quelques pointes à 8 noeuds, 7 noeuds, 7,5 de moyenne, rien de plus ... Du coup ce matin, plus de vent, moteurs, et il me faut les deux moteurs pour dépasser 6 noeuds ... Laurence a repris du poil de la bête, Alexandre assure vaillamment, coûte que coûte, mais il en coûte encore pas mal. Mais nous le voyons de plus en plus sur le pont et il assure au mieux ses quarts. J'ai pu dormir un peu ce matin, mais la nuit qui s'annonce nous fera du bien.
Des anecdotes ? Rien de spécial, beaucoup de dauphins, très vite après le départ. Pas de baleine, mais ça c'est tellement rare et si, quand même, un défilé militaire, non je vous rassure pas des petits soldats, une véritable escadre à la queue leu leu : un porte avion, 2 frégates, 2 avisos et un navire de support, évidemment nous n'avons pas vu les sous marins ...
Un petit point technique : pour l'instant peu de problèmes, avec le vent du début nous avons pu essayer pas mal de chose, quelques détails : il y a des poulies sur la GV pour les ris, il faut les coincer pour les empêcher de tourner, et la bordure est retenue à l'arrière sur une sangle mais il faut empêcher cette sangle d'avancer, il faut reborder tout ça, d'autant plus que la GV reste haute assez longtemps si on veut avancer. Il faut que je trouve un moyen pour déborder le génois, pour la GV, c'est plus difficile, le galhauban est tellement en arrière que le haut de la GV est tout de suite dessus, pas terrible. Je bidouille ça à Ribadeo. Une petite escale "souvenir" aussi. Je m'y été arrêté il y a longtemps, longtemps, 34 ans je crois avec le Trident ...
Et voilà, "Wazodezil" est enfin un navire en mer, maintenant, j'aimerai bien qu'il déploie de grandes ailes ...
A bientôt et bien sur tout le monde embrasse tout le monde.
CM