lundi 30 mars 2009

"On dirait le sud, taaa tata taa"

La rengaine de Nino Ferrer, hier beau temps, quelques heures de moteur, puis un vent d'Est, génois léger, GV, pas très vite, mais cela avance quand même sur une mer à peine ridée et de plus en plus bleu : "On se voyait déjà en ... "


Mais, mais, et bien, il va falloir patienter. Un petit rappel : tant qu'il n'y a pas de poissons volants, ce n'est pas le sud. La bulle annoncée par Mr. Grib est bien là (d'ailleurs hier, j'avais fait une petite erreur de frappe, c'était pas 26N 10W, mais 26N 30W), du coup, du sud on n'a que le vent, vent de sud, mais pas 7,5 à 10 noeuds comme prévu par Mr. Grib mais plutôt un 25 noeuds bien costauds. En fait de "Sud" on a aussi l'anémomètre, il nous fait dans le débrayage intempestif, évidemment quand on a le plus besoin. Donc à nouveau 2 ris, 2/3 de solent, comme d'habitude (voir posts précédents) manoeuvre au plus mauvais moment de la nuit, 5h. et l'équipage découvre les joies du près, nous sommes à 8 noeuds sur une mer qui est bien pavée, mais absolument pas de bonne intention.

Ces aléas météo vous "offrent" ce post, je n'avais pas prévu de me connecter, mais il faut que je refasse un grib. "Il y a de la joie", ce sera pour demain.

CM

Pos : 27º53.73'N - 029º24.71'W

dimanche 29 mars 2009

Albinoni, le retour

Dimanche 29 Mars

C'est vrai que depuis quelques temps on était plutôt dans un registre Wagnérien, après le "Vaisseau fantôme" on était passé à une longue séquence Walkyrie (ouf, on a quand même pas eu le Crépuscule des dieux), retour à l'ambiance Adagio. Le soleil, enfin il est là. Une première vraie belle journée. Albinoni se transforme en ... en quoi en fait, un truc bizarre, dans un port chic, on se fait virer, une rue napolitaine, avec les fils et le linge qui pend, il y en avait partout. Albinoni en chanteur Napolitain ... grande lessive, grand nettoyage et l'équipage découvre les joies du filet, salon de lecture et de contemplation.


Laurence nous a préparé une superbe salade avec les derniers légumes frais ce midi, Faustine un Crumble délicieux, les pommes aussi commencent à s'abîmer, il va falloir pécher. Mais la contre partie de ces moments de récupération, c'est que le vent est bien tombé, plus que prévu, du coup un Grib supplémentaire et ça recommence, le coup de la bulle, "y va falloir que ça cesse". Mr. Grib nous en colle une nouvelle, 26 N, 10 W pile sur la route dans 3 jours, nous revoilà parti vers l'ouest pour essayer de rester au portant, mais du coup à quand les poissons volant, la pêche, les alizés ? Je vais finir par croire que les alizés, c'est vraiment un truc de brochure, de la pub !

Et puisque "Endemol" (Tristan) réclame de nouveaux rebondissements pour relancer l'intérêt de la série, nous lui avons réservé quelques réjouissances. A commencer par l'antenne VHF qui battait la breloque en tête de mât, du coup une première séance la haut pour assurer le tout et il faudra remonter pour bien serrer, il y avait encore un peu trop de vagues.

Ensuite, cette nuit, Tristan qui prend de l'assurance (en tant que producteur et marin) se propose comme "vrai" chef de quart (chouette, je vais pouvoir dormir un peu plus ...). En forme de bizutage, il a eu le droit à sa première bascule, les vents de Nord (depuis pas mal de temps, isn'it) sont passés au Sud, avec un peu d'avance sur les prévis de Mr. Grib. Zut, je me suis réveillé sentant le bateau, disons, un peu perdu. A mon avis d'ici Tahiti, Tristan va décrocher tous les brevets, son père n'aura plus qu'à bien se tenir. Et en attendant, moteur ...

Bon Dimanche à tous

CM

Pos 12h : 29º09.82'N - 027º13.33'W

samedi 28 mars 2009

Routine

Samedi 28 Mars

Toujours ce flux de Nord, de belles éclaircies dans l'après-midi, ça se gâte un peu dans la nuit (comme d'habitude), génois lourd ou les deux génois en ciseaux, toujours un petit 30 noeuds établi, le train-train continue, nous descendons vers le Sud, chaque jour la température de l'eau monte d'un degré, 18, 19, 20°, j'ai aperçu mes premiers argonautes. Pas de poissons volants, les quelques-uns d'il y a deux jours étaient bien des explorateurs égarés. L'équipage prend confiance et du coup prend la barre de plus en plus souvent. Tristan, les doigts dans le nez, la barre des 15 noeuds n'est plus qu'un souvenir, il est à 100% opérationnel. Charlotte s'y met, encore un peu de retropedalage de temps en temps, allez, deux, trois jours d'entraînement et ça devrait être bon. Laurence a un peu de mal avec la barre à roue "C'est comme un volant, pas comme le Mystère", du coup Alain lui fait une démonstration de barre à l'envers ... et Faustine essaye, elle a pigé pour le compas, le reste va venir.


Avec le retour du beau temps et la mer qui se calme, je suis allé jeter un coup d'oeil au dessalinisateur. Un fusible à changer et ça repart, "Yes" ... ben non, c'est raté, en fait en amont du dessal. il y a une pompe, dite de gavage, c'est elle qui est HS, donc le dessal. pompe à moitié dans le vide et claque. Conclusion : rationnement d'eau douce. Douche et vaisselle à l'eau de mer. Et si vraiment on a soif, on pourra démonter une autre pompe et faire marcher le dessal.. Mais bon, je préfère ne pas trop démonter le bateau.
Et l'exercice qui nous attend maintenant, après nettoyage du bateau, des humains, lessive etc ... c'est de négocier le virage à droite, 2 jours, 3 jours ?

Et nos pigeons : La faute à Endemol (Tristan), une partie du suspens est levé, c'est ça les gens du cinéma, ils ne peuvent pas tenir leur langue. Après une séance de gavage et de repos, pilotes prêts au décollage, nous avons organisé une séance de vol, espérant les voir rentrer chez eux, ça a marché ... partiellement ... deux d'entre eux ne sont pas revenus, bonne chance à eux. En fait je les soupçonne d'avoir choisi une autre auberge, nous avons croisé à ce moment un gros minéralier. Il faisait à mon avis, une route qui doit le mener à New York ou dans le Saint Laurent, je vais donc surveiller le New York Herald Tribune et la presse Québécoise. Et j'ai toujours une chance d'avoir un article dans le journal Martiniquais car le troisième pigeon, celui qui n'était pas vraiment de la bande, arrivé le dernier, plus jeune, lui, il a choisit de rester, on va voir s'il sait se tenir.

Tout le monde embrasse tout le monde

CM

Pos. 12h : 30º33.83'N - 025º47.43'W

vendredi 27 mars 2009

Promesses tenues

Vendredi 27 Mars

"Il n'est que 21h30, ça promet", effectivement la nuit à été à la hauteur des promesses, pendant une bonne heure nous avons été quasiment à sec de toile. Je suis allé me réfugier vers 5h du mat, dans le carré, tout habillé, avec le harnais pour me réchauffer, assis sur la banquette, Alain m'a réveillé, j'étais toujours assis là, je ne sais pas combien de temps j'ai dormi ... Mais la situation est toujours tranquillement sous contrôle, les miles défilent, le temps devrait s'améliorer, une grosse journée sans doute à patienter.
La suite des pigeons, c'est pour plus tard, Aujourd'hui, magnanime et fatigué, je laisse la parole à l'équipage, un premier coup de vent, il devrait pouvoir en raconter des choses.

Laurence : des rafales à 40-45 noeuds... On s'en fait toute une montagne, mais finalement ça se vit bien ... Parfois un peu impressionnant, surtout la taille des vagues, les bruits de l'eau contre les coques et les mouvements du bateau qui, par moment, font tout valser dans le carré (vive les revêtements antidérapants). Au final on est tous un peu humides, un peu fatigués et paradoxalement pas trop malades. Faudrait pas que ça dure des lustres, on va bientôt être à court de vêtements secs ... Et puis le soleil c'est pas mal non plus ! Mais dans le fond, c'est quand même plus drôle que quand c'est calme et qu' il ne se passe pas grand chose. Plein de bisous à tous.

Faustine : ça bouge, ça bouge..la mer est agitée et c'est ce qui fait son charme ! J'attends quand même avec impatience l'entrée dans les mers du sud, avec tous ses bons poissons, et on aura même l'opportunité de se baigner, il sera temps je crois !
Je ne me lasse pas du paysage, ni du balancement des vagues, ni de l'équipage d'ailleurs ! Donc tout va bien, je pense très fort à vous, gros bisoux

Charlotte : plein de premières expériences pour tout le monde, en ce qui me concerne, la tête dans les toilettes au petit matin, hum, et un record de 14,9 noeuds à la barre ! J'attends avec impatience les poissons volants ! ça remue à bord et tant mieux, on savourera plus d'être sur le filet du cata au soleil ! Et tant que j'y suis, feliz cumpleanos à Maude, Amelie, Bats, Lonye et Gab ! ça en fait des anniversaires ! besos à tous.

Endemol (Tristan) : L'aventure Albinoni continue. La pression des maux de mer est retombée, la production a proposé, étant donnée la bonne ambiance inacceptable pour nos chiffres d'audience, de couper le déssalinisateur (causant le rationnement d'eau), et d'observer la réaction des participants. On leur a même réduit le nombre d'animaux de compagnie pour voir si le moral pouvait enfin être affecté et on se réjouissait des rafales de vent à 40 noeuds, des vagues et de la pluie. Résultat, aucun changement, le moral est en béton et en plus il commence à faire beau. Nos scénaristes planchent sur des tracas plus importants pour les semaines à venir. Nous imaginons la division en deux camps de l'équipage autour de la mise en casserole du dernier pigeon ce qui pourrait relancer cette émission.

Alain. Première partie de la mission accomplie : je retrouve les sensations et bonnes vibrations au dessus de 40 Kt. Un petit air de chevauchée des Walkiries au volant du camion sans phares et sans freins dans la descente verglacée. Wehr reitet so spaët durch Nacht und Windt es ist der Vater ohne seinen Kindern ! Bern pokou d'ar ré vihan : Bolaj, Yseult hag ho mamm. Ce matin avec le soleil j'ai sorti le short et replié le baby-gros qui me collait à la peau depuis 9 jours. Mis les bottes au rancart. Optimiste inguérissable. Ce midi j'ai tellement bien dormi et rêvé que "comme un ange" ne suffit pas, alors disons comme deux anges. Un salut amical et fraternel aux amis embarqués à bord du reste à terre : Pierre, Ignace, Vassa, Dany, Isabelle K, Véronique, Anita, Isabelle B, Sylvain, Laurence, Elise ... les autres au prochain post.
L'indien est-il rentré ? What's new at misery castle ? Un pronostic osé : Martinique le 14 avril. Mé zo vont da gousket breman.

Pour Alain, je m'en doutait, il en vu d'autres, pour les autres "même pas peur !". Le brouillard, les grosses vagues, 40 noeuds, qu'est ce qui faut faire ?

A bientôt

CM

PS : Il y a parfois un décalage entre l'histoire et la réalité, ce n'est pas nouveau n'est ce pas, mais à cause des problèmes de transmission (ça aussi vous l'avez déjà entendu), il y a parfois un décalage de temps : la nuit dont nous parlons, la nuit la plus "chaude" c'était la nuit de Mercredi à Jeudi. Par contre les positions à 12h GMT sont bien notre position à la date indiquée. Je tenais à faire ces précisions pour éviter tout quiproquo et prouver la bonne foi de notre chaîne (et ça, cela ne vous dis rien ...)

Pos 12h GMT : 32º38.49'N - 024º01.87'W

T’es au bal, faut que tu danses

Jeudi 26 Mars

Encore un titre un peu bête, mais je suis déjà passé par la case Rock'n roll, après il y le swing, le tcha tcha tcha, mais pas la valse à quatre temps, non, vraiment pas la valse.
Elle est toujours là, à notre gauche, la "petite" dépression, nous envoyant ses nuages, ses éclairs et ses bourrasques. Mister Grib, éternel imperturbable, je crois qu'il est américain, moi je l'aurait plutôt vu anglais, "Dr Livingstone, I presume", donc Mr. Grib nous prédisait un flux de Nord établit, une vingtaine de noeuds. Le flux de Nord, pas de problème, la vingtaine de noeuds, il faut vraiment que je relise toutes les bases. L'anémomètre est resté pendant des heures avec un 3 devant, sous solent seul on a écrasé le record du bateau, une glissade à 17,9 noeuds, pour glisser comme ça, il faut de belle vague, y'en a une qui a remplit le cockpit et "un peu" le carré : séance de séchage, éponge et écope pour tout l'équipage.

Donc ce coup ci, on peut vraiment parler de baptême du feu, la, en ce moment, on ne se ballade plus qu'avec le solent roulé au 2/3 tiers, l'équivalent d'un tourmentin. Deux jours assez musclés, cela devrait durer encore un peu, les vagues commencent à avoir belle allure et l'équipage à droit à une "vraie" transat. Tiens, Alain tout content avec son tourmentin m'annonce une pointe à 14 noeuds. Vingt noeuds (de vent) ... mon oeil ! Ah j'oubliais, c'est encore la nuit, toujours aussi noire et il n'est que 21h30, ça promet.
Mais rassurez vous tout le monde va bien, le bateau aussi. Le dîner, boite, ravioli, oui, c'est vrai, un classique du gros temps, mais au dessert un crumble parfait préparé par Faustine, Tristan et Charlotte. Ce midi, Alain c'était fendu de pomme de terre Salardaise, chaque jour, on régale, chacun y va de sa recette (à part moi, bien entendu, le skipper hors quart ... en fait il vaut mieux pour eux que je ne m'y mette pas ..., bon, c'est vrai aussi que je passe un peu de temps sur le pont). Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de travailler sur le dessalinisateur, il attendra le beau temps, je n'ai pas trop envie d'ouvrir le capot moteur par ce temps. Le beau temps, un jour peut être ! Nous avons aperçu nos premiers poissons volants, des explorateurs à mon avis, l'eau n'est encore qu'à 17°, mais l'avantage de ce flux de Nord, c'est que même sans le vouloir, on trace la route, on finira bien par y arriver et je me dis que l'on a sans doute bien fait de zapper l'escale Canaries.

Et les pigeons, il y a une suite, je ne vous ai pas parlé de pigeons aux olives, pour demain peut être, là il faut y retourner

Comme d'habitude, tout le monde embrasse tout le monde, comme d'habitude, peut être pas, je crois bien que tout le monde pense très fort à vous.

CM

Faustine : bon anniversaire soeurette ! Que la force du vent soit avec toi et te pousse vers de nouveaux horizons ! Que tous tes voeux se réalisent, bisous.

Pos 12h GMT : 34º44.57'N - 021º52.58'W

mercredi 25 mars 2009

Le bateau ou la loi de l’emm ... maximum

Mercredi 25 Mars

Bon le titre n'est pas terrible, je vous le concède, je suis un peu fatigué, mais je ne sais pas pour vous, mais pour moi, j'ai quand même souvent cette impression. C'est systématiquement au pire moment de la nuit, vers 4h, 4h30, quand même des allumettes ne suffisent plus à vous tenir les yeux ouverts, quand le froid s'est insidieusement glissé entre vos nombreuses couches de polaires qu'arrive le plus gros grain. Si vous avez de la chance il s'accompagne d'une pluie bien drue, de celle qui tambourine sur votre capuche et trempe vos derniers vêtements secs. Après une belle journée, un super début de nuit, les choses se gâte un peu vers 3h, plus beaucoup d'électricité, le pilote qui perd les pédales, moteur, un coup de dessalinisateur, un bruit bizarre, l'hélice ? Je débraye, bloque l'hélice non ce n'est pas ça, je stoppe le dessal. plus de bruit, zut c'est lui. Et le vent qui rentre à nouveau, une nuit sans lune, visibilité zéro, le camion dans un tunnel en descente avec des chaos, de temps en temps on se dit que le précipice est là, juste devant, le grand trou, bout du monde, terreur de nos ancêtres, bon n'exagérons rien nos brillants scientifiques ont prouvé que la terre était ronde, on ne va pas tomber, il faut quand même réduire et sommes toutes ce n'était pas grand chose, 30 noeuds tout au plus, trente noeuds bien établis, depuis un bon moment maintenant, la mer commence à se former et, on a beau dire, il faut le voir "en vrai". Petit à petit le train train reprend le dessus. Le bateau et l'équipage vont bien, les milles défilent, les 1 000 milles passés justement en fin de nuit, l'option semble payante et pour ceux qui ne l'ont pas lu, je vous conseille le "Nègre du Narcisse", Conrad, la plus belle tempête de la littérature (à mon humble avis), une vrai tempête pour le coup, mais tout y est, jusqu'au petit matin tant espéré, mais qui, finalement, porte le coup de grâce au moral de l'équipage.
Fin du quart d'heure littérature.

Le dessalinisateur je vois ça tranquillement, une fois reposé, et DE JOUR. Justement pour un dessalinisateur, j'espère qu'il ne va pas faire le malin et mettre du sel dans notre histoire, plus d'eau ? l'horreur ! ... oui, bon, il nous en reste encore 500 litres et puis c'est l'eau pour se laver et pour la vaisselle, on reviendra aux vieilles méthodes, lavage à l'eau de mer. Cela ne va pas suffire à créer un insoutenable suspens, on à de quoi boire (et pas que de l'eau ...). Le suspens justement, si on revenait à nos moutons, pardon, non, nos pigeons.

Suite et fin du feuilleton ? J'ai cherché un titre : Le compromis historique ?

Après moultes hésitations, l'équipage en était arrivé à la quasi unanimité : la casserole.
Il faut dire qu'ils en avaient mis partout, les cochons, c'est incroyable, ça bouffe trois miettes et ça en fait des tonnes. Peu ou pas de volontaire pour la corvée des chiottes, pas non plus beaucoup de volontaires pour la mise à bord, à part Alain grand seigneur, prêt à se dévouer, ... Bon je demande à voir ... sans parler ensuite des plumes. De mon coté, je les aurai bien gardé. Un peu par sentiment "humanitaire", les pauvres bêtes, elles ont rien demandée, ont leur fait faire des concours stupides, juste "pour voir". Mais surtout, je me faisais déjà un plan, je suis bien certain que si elles survivent jusqu'en Martinique, dès l'approche de la terre, elles vont se barrer et je m'attend à ce qu'un jour, elles soient découvertes, la une du canard local, un, deux, non, trois pigeons traversent l'atlantique, incroyable, les colombophiles en émoi ... je garde une copie de l'article, souvenir d'une transat ... mais ce matin, la corvée de nettoyage est venue à bout de ma patience. Par charité, on tente quand même un dernier largué, Allo Piste d'envol, les catapultes sont prêtes, envol impeccable, cap à l'est droit vers le Portugal, on ne les voit plus, ouf, non, je les voit encore, où ?, la bas, elles reviennent, on recommence, cette fois çi on les chasse, j'y vais du balai, Alain de la corne de brume, allez les pigeons, à la niche, rien n'y fait, elles reviennent et finalement trouvent la solution, chassé du bateau, elles se réfugie au fond de l'annexe. Signature du compromis historique, si vous ne sortez pas de là, on vous laisse tranquille ... Nous serons quitte d'un sacré nettoyage de l'annexe, et j'aurai peut être mon article.

Voilà, comme vous avez pu le constater, la nuit a été un peu longue, je vais aller me coucher et comme d'habitude tout le monde embrasse tout le monde.

CM

Pos. à 12h00 GMT : 36º25.00'N - 019º26.71'W.

PS : Dernière minute : le dessalinisateur hs, faut que je démonte et que je reprenne une météo : la suite au prochain n°

Transat Jour 4

Mardi 24 Mars

En fin de journée, une semaine de mer et ce coup ci, plus de doute, nous sommes partis en route directe Martinique. Nous sommes maintenant quasiment à l'ouest de Madeire et des Canaries, on va quand même pas faire de l'Est ! Comme prévu, nous nous glissons à l'Ouest de ce qu'y est définitivement une dépression, une trentaine de noeuds établie, des grains à 40/42, ambiance shaker ... Au Sud, j'ai l'impression que cela va se compliquer, la dépression semble vouloir nous accompagner et descendre petit à petit vers les Canaries, barrant la route à ceux qui s'y trouveraient, le papa de Tristan va pouvoir exercer ses talents de routeur. Est-ce que l'on peut faire confiance à Mister Grib ? Nous ne devions pas avoir plus de 20/25 noeuds, je sais bien que cela ne tient pas compte des rafales, mais quand on commence à voir des traînées blanches sur l'eau, c'est toujours 25 noeuds ? C'est pas ce que disent les bouquins, et l'anémomètre (un coup ça marche, un coup ça marche pas) est quand même resté un bon moment dans la zone des 40. On essaye donc de rester à l'Ouest de cette perturbation, cap au 230/240, sans doute pour une semaine, avant d'attraper, je l'espère, l'alizé qui va nous permettre de tourner à droite. On assure, il reste 9 000 miles à faire, les moyennes ne sont pas très élevées, grosso modo, je remet de la toile quand la vitesse descend en dessous de 6,5 - 7 noeuds, le bateau reste confortable, l'équipage s'amarine mieux que nos passagers clandestins qui on eux droit à un copieux mal de mer, ce qui m'amène à notre nouveau feuilleton :

Chacun sa cuisse ou "Albinoni" et les pigeons : la suite

Nos 2 compères, par ce temps, se trouvent plutôt bien à bord et j'ai un doute : j'ai l'impression que les pigeons voyageurs d'aujourd'hui, un peu comme nos enfants, sont passés à des moyens de communications plus modernes. Je les soupçonne d'avoir des portables "Et les potes, l'adresse est bonne, il y a bal toutes les nuits". Résultat, en fin de nuit un troisième pigeon et venu se poser sur notre piste d'envol, le bimini, absolument parfait, il ne manque plus que le lignes jaunes ... Donc si on décide la casserole, chacun sa cuisse ...

Et pour conclure, on a réussi a en attraper les 2 autres : Portugal 2007 pour les deux et 7330023 pour l'un, 7079759 pour l'autre. Nous lançons un buzz ?

Pos 12h GMT : 37º57.75'N - 016º31.19'W

Nous sommes passés à GMT - 1, 2 heures de décalage avec la France.

A bientôt, tout le monde embrasse tout le monde

CM

lundi 23 mars 2009

Transat Jour 3

Lundi 23 Mars

J'ai enlevé le point d'interrogation, nous mettons pas mal d'ouest dans notre route, la route plein sud n'est toujours pas très favorable, un fichier grib est prévu cet après-midi, encore une fois on verra bien, mais l'escale Canaries parait de moins en moins probable.
Nouveau petit bémol qui a, un peu, pas mal rapport avec le vent, l'anémomètre est en panne ; soit il a eu peur : une rafale à 40 noeuds l'a sans doute effrayé, soit il n'aime pas l'eau, nous nous sommes bien fait rincés ce matin. Bon je penche pour la seconde hypothèse, j'attend que ça sèche, ça m'embête un peu de ne pas avoir d'indication de force de vent. D'autant que nous avons été un peu secoué, après une période de calme, le vent est revenu et plus fort que prévu, je pense que nous avons eu un petit passage de front, de la pluie, des rafales à plus de 40 noeuds, nous avons même aperçu une petite trombe, donc, la bulle, c'est bien une dépression, pas une grosse, mais ça secoue quand même un peu, pas mal de manoeuvres, mais ça y est les choses reviennent dans l'ordre, à nouveau GV par terre, et les 2 génois en ciseaux, à nouveau vent arrière à longer l'isobare 1022, à des vitesses tout à fait honorables.

Une histoire de pigeons.

Je vous l'avais promise. Reste à savoir si cela va être une histoire drôle ou tragique ...

Nos amis Lusitaniens ont sans doute procédé à un lâcher de pigeon, soit au Açôres, soit sur la côte. Nous en avons aperçu plusieurs fonçant vers l'Est, le premier, un éclaireur ?, décide de se poser sur le bateau, un second une demi heure plus tard suit son exemple. Sans doute épuisés par ces vents d'est inhabituels à cette époque, nos deux compères se reposent, nous on trouve ça mignon.

Mignon, mignon, le lendemain matin ils sont encore là. Corvée de chiottes ... Alain fait la grève de manoeuvre, si il y a de m... sur la drisse, je n'y touche pas ...
On a fait deux essais de largages, une petite ballade, nous les perdons de vue, mais les deux compères reviennent, pas de problème, appontage parfait, vent arrière : "Albinoni" ou "Charles de Gaulle".


Bon alors qu'est ce qu'on fait, pigeons aux olives ou croisière en Martinique ? "Albinoni" ou le "Pigeonnier des mers".

Avis à la population : ils ont des bagues : l'un des deux à 3390 vert à la patte gauche, 74 19662 Portugal 2007 à droite, l'autre, on n'a pas pu l'attraper.

Une autre solution : Vous nous faites parvenir des recettes de cuisine, merci d'avance.

Bon je vous laisse, il faut que je m'occupe un peu de la météo.

A bientôt

CM

Pos 12h GMT : 39º38.05'N - 013º57.86'W

Transat Jour 2 ?

Dimanche 22 Mars

ou "La nuit Rock'n roll"

Après quelques heures tranquilles sur le cap - 258 - comme prévu le vent forcit, mais en fait pas tout à fait comme prévu, les 15 noeuds annoncés se transforme petit à petit en un joli grand frais avec quelques rafales à plus de 30 noeuds, le génois est vite remplacé par le solent, la grand voile à 2 ris et le bateau accélère toujours, une pointe à 16,7 record battu, finalement, je cède, GV affalé nous descendons tranquillement sous solent seul. J'en profite pour aller dormir et l'équipage, avec le jour qui vient, récupère un peu, l'ambiance "Rock'n roll", ça secoue un peu ...

le baptême du feu, bon juste une escarmouche. Et du coup avec ce vent bien établi, nous descendons plus sud que prévu, alors Transat Jour 2 ou Canaries. Même réponse, on verra.

Et pour ceux que la météo intéressent, le jeu est simple, nous "longeons" l'isobare 1022, la pression monte, un coup à gauche cap au sud, la pression descend, un coup à droite vers l'ouest. Un petit problème notre baromètre, esthétiquement irréprochable est du genre à prendre 6 hp si une vague tape à gauche du bateau et les reperdre quand elle tape à droite.
Si quelqu'un connaît un barographe genre clé USB qui permette ce genre de jeux je suis preneur ...

Nous voici donc plein vent arrière, génois et solent en ciseaux, prémices des Alizés et des 3 000 miles jusqu'en Martinique ?


Génois en ciseaux, nous allons être à cette allure sur plus de la moitié de la traversée : pas très rapide, mais super confort en catamaran et on ne risque pas d'abimer grand chose.


Pos : 40º51.42'N - 011º28.08'W

Pour demain, sans doute une histoire de pigeon.

Bonne Journée à tous

CM

PS : un PS à l'attention de Christophe (du chantier) : je confirme, dans la brise, ça grince encore, moins, mais ça grince. Moi cela ne me gêne pas, les bruits sur un bateau ...

Transat Jour 1 ?

Samedi 21 Mars

Cela y est nous quittons Vigo. Réparation effectuée, météo prise. Justement la météo, je prends un peu de temps pour la regarder, Aie, la route des Canaries est obstruée par une espèce de bulle, marais barométrique, vague dépression ? ... Mais bon dieux, mais c'est bien sur, y a ka y aller, traverser directement ... Un petit détour par Baiona, gas oil au Yacht Club, joli yacht club, chic et bon genre, enserré dans une petite citadelle (16ième siècle ? il faudra vérifier), sièges en cuir, plaques commémoratives nombreuses et lustrées, fanions, trophées, superbes boiseries, samedi midi, tous les membres du Yacht club en terrasse pour le déjeuner, gamins et lévriers nains gambadent sur le gazon printanier ... et je débarque la dedans en salopette polaire et grosses bottes ... hum hum ... mais pas de problème les pleins sont faits et c'est parti. Pour tout dire, on verra comment la situation évolue lors des prochains jours, mais dès le départ nous mettons le cap sur la Martinique, à dieu vat ... Autant fêter dignement l'arrivée du printemps.

Tout le monde embrasse tout le monde

CM

Pos 12h GMT : 42 10 55 N - 8 51 24 W

Le dernier cargo croisé en "Europe"

Pit stop à Vigo

Vendredi 20 Mars

ou "Le syndrome de la liste, suite" et j'espère bien fin. 2 vis de 10 par 20, vis qui retiennent l'enrouleur de solent, ont disparu, perdues ou manquantes ?

Le coupable, mais où est la vis ?

Pas d'équivalence à bord, on s'arrête à Vigo. Dommage, on rate encore une bonne météo, mais autant que ça tienne.

Une escale rapide, petit matin dans le brouillard

CM

Pos à 12 H GMT : 43 11 92 N - 09 17 23 W

samedi 21 mars 2009

Premières photos

Je profite de l'arrêt express à Vigo, juste quelques petites photos, le reportage complet aux Canaries, si nous trouvons le temps.

Premier petit matin


Compagnons de voyages



vendredi 20 mars 2009

Le vaisseau fantôme

Erreur de casting ou erreur de nav. ?

Albinoni aurait peut être dû s'appeler Wagner et au lieu d'un adagio, nous avons eu droit à une belle représentation du "Vaisseau Fantôme". Et j'ai eu un doute, sommes nous bien en Espagne, n'ai je pas mis trop de Nord dans mon Ouest. Pendant des heures (8 en tout) nous avons navigué dans un brouillard à couper au couteau, un brouillard digne des pires "fog" anglais. Evidemment, une sensation étrange, "flotter dans l'ouate", chaque bruit est amplifié dans un silence un peu inquiétant, mais bon, pas terrible, j'avais sorti les gilets, le matériel de sécu, balises, fusées et tout le toutim, on ne sait jamais, au cas ou un fangio des mers nous éperonne ...

Brouillard au petit matin


Mais ouf, nous sommes rassurés, les secours n'étaient pas loin

Evidemment pas de vent, du moteur, mais bon an mal an, nous sortons du golfe de Gascogne et allons pouvoir amorcer notre virage au sud, vers des cieux je l'espère, plus cléments ... et quant aux magnifiques paysages de la côte espagnole, l'équipage n'aura plus qu'à se payer des cartes postales ...

12 h GMT : 43 11 92 N 09 17 23 W

Et depuis, Mr. Grib a encore raison, le vent rentre au nord, le beau temps revient, j'assure un peu, manoeuvre de ris, un peu d'entraînement pour l'équipage (2 ris, solent) et nous voilà au large du cap Finisterre quittant les côtes espagnoles. Un coup d'oeil à la météo et a bientôt.

Tout le monde embrasse tout le monde.

CM

jeudi 19 mars 2009

Toute petite musique

Jeudi 19 Mars

L'adagio se fait lancinant, le vent lentement mais malheureusement surement, faiblit de plus en plus, la moyenne tombe, il fait toujours un peu frais, l'équipage pas trop maltraité prend ses marques. 4 heures de moteur ce matin.La météo à venir n'est semble t'il pas très réjouissante, 2 jours de calme et ensuite du vent mais peut être trop de vent, je vais jeter un coup d'oeil à Mr Grib et voir ça. Si le coup de vent se confirme nous nous arréterons sans doute à Lisbonne, sinon, route directe Canaries.

Dauphins : tout le monde au balcon - Albinoni, la volière ?

Tiens, nous ne sommes pas seuls

Un truc avant d'oublier : Christophe, il se reconnaitra, cela grince encore, pas assez de vent pour te dire plus ou moins qu'avant, dès que j'ai le vent qu'il faut, je te le dis, mais cela semble mieux.
Eaux grises bâbord, bouchées entre la pompe et la sortie, encore un truc que nous n'avions pas testé ... débouchage "manuel" ... du coup je me fait un ptit Ti Punch pour désinfecter et faire passer le goût ... et un brin d'énervement, les colliers sont vraiment ric rac, les remonter en mer, grrr ...
et le dessal. fait un drôle de bruit, faut que jevérifie, au prochain coup de moteur.

Et comme je n'ai pas grand chose à raconter, il va falloir vous habituer, du coup, je laisse, magnanime, 2 lignes à chacun pour raconter sa petite histoire : 2 lignes pas plus, et en plus, le bateau n'étant absolument pas un espace de démocratie, si cela ne me plaît pas, je censure ...

Honneur aux dames :

Charlotte : plus de monde dans l'eau que sur l'eau, c'est certain ! La tête entre ciel et mer, journèes très tranquilles ! et on ne s'en plaint pas ! quoi que, il va peut-être falloir souffler pour avancer ...

Faustine: J'ai enfin gouté aux joies de la navigation : lecture, glandouille (la vie est dure à bord) l'eau à perte de vue, les dauphins, dont j'avais loupé les premières apparitions car trop concentrée à garder le repas de la veille dans mon estomac ...

Laurence : "Il était un petit navire qui n'avait jamais navigué ..." un début calme, mais qui me convient très bien... ça nous laisse le temps de prendre nos marques avant des vents plus forts. Les autres ont déjà tout dit... plein de bisous à tous.

Alain : Remparts de Saint Malo, vers tes rives lointaines frégates et corvettes ont cinglé dans le vent, vers des pays nouveaux ; du mousse au capitaine nos pensées vers toi volent, volent souvent.

Tristan : mots comptés. stop. ici grève générale. stop. pas de pêcheur à l'horizon. stop. pas de vent. stop. les dauphins refusent de nous tracter. stop. ils nous narguent continuellement. stop. la vie est dure. stop.

Pos. à 12h GMT : 44 13 86 N - 06 38 72 W - A l'heure ou j'écris ces lignes, 40 nm au NE du cap Ortegal, au moteur.

J'en profite, si cette transmission fonctionne et il n'y a pas de raison pour que cela ne marche pas pour embrasser Sylvie très fort, mon sponsor, si ça marche, c'est un peu grâce à toi, et je compte sur toi pour embrasser très fort les enfants.

Evidemment tout le monde embrasse tout le monde.

CM

Petite Musique

Mercredi 18 mars

La petite musique, tata tata, tata tata, St Lys radio, st Lys radio, Albinoni

Albinoni qui porte bien son nom, l'équipage pour ses grands débuts, une première nuit en mer pour presque tout le monde, donc l'équipage a eu droit à un Adagio magnifiquement interprété. Pas par le capitaine, il n'a pas cette prétention, par Eole et ses copains, vent d'est, NE, plein vent arrière, voile en ciseaux, mer plate. Les premiers dauphins quelques heures après le départ, un ciel dégagé, une nuit étoilée, pas ou peu de bateaux, le rêve quoi, ah si un bémol ... quand même ... le chauffage de la salle de spectacle était en panne ... un peu frisquet ...
Des conditions parfaites pour partir, déjà des pointes à 11 noeuds, mais pas une moyenne renversante (les 100 premiers milles en 16h), le vent est encore un peu faible, mais sortir du golfe de Gascogne, dans ces conditions, avec un bateau tout neuf, un équipage sommes-toutes pas très aguerri, je signe tous les jours.

Notre position à 12 h GMT le 18/3/09 : 45¡ 07 71 N 03¡ 48 70 W

CM

Le départ ou le syndrome de la liste

Mardi 17 mars

Ou : comment ne rien oublier quand on part à 6 pour 3 mois jusqu'àTahiti avec un bateau à peine fini.

Donc des listes, liste inventaire, liste avitaillement, liste technique, liste pannes et vérifications et chaque matin, "zut j'ai oublié ça", il faut que je note,
chaque discussion "et ça, on y a pensé", oui c'est fait ...
Comment faire tenir l'avitaillement, "va t'il y en avoir assez ? Laurence vous racontera ses angoisses au supermarché ... Je crois qu'elle a un peu raccroché au nez de quelques ami(e)s ...
Les fusibles de rechange, les clés du bateau, le mouillage de secours, les bidons vides pour la vidange.
Les problèmes techniques à régler : le dessalinisateur qui ne marche pas : "C'est peut être la pompe de gavage qui a claqué" - Aie, on va encore perdre une journée le temps d'avoir la pièce - Ouf, c'est juste un mauvais branchement, les lumières qui sautent, la sangle qui n'est pas la bonne ...
Donc entre l'armement, l'avitaillement, l'inventaire chantier, l'inventaire du propriètaire, les manquants, les choses à finir et les petits ennuis, c'est pire qu'une liste à la Prévert et de temps en temps on se dit "ce n'est pas possible on ne va jamais partir", et puis les lignes de la liste, non pardon des listes, se rayent les unes après les autres, ça y est, une dernière sortie de vérification avec les voiles neuves et après on s'en va.
Aïe, la GV, la chute est trop grande,
"oh la la, vous n'allez pas partir aujourd'hui, ou alors on bidouille"
"Non, il ne vaut mieux pas"
Et (merci à la voilerie) on retaille bien, et, et et, enfin ... à 16 heure, Mardi 17 mars, on quitte le quai.
Une petite semaine d'angoisse à se débattre avec ces listes,
"au fait le PQ, non c'est bon sous la couchette des filles ... et les filles ?"
Oui, elles sont à bord, on a même réussi à n'oublier personne, le soleil est de la partie et cette histoire de liste n'est plus qu'un mauvais souvenir.
Merci Joachim, Patrick, Guy, Philippe, Christophe, merci à tous ceux qui n'ont aidé et que je n'ai pas cité.
Merci à Elise, qui était gentiment venu nous apporter des croissants, j'espère que sa présentation c'est bien passé et qu'il n'y a pas trop de dégats.

Mais maintenant, Albinoni est un "navire en mer". et c'est parti pour la petite musique.

CM

lundi 16 mars 2009

Encore une soirée rochelaise, la dernière ?

La liste, toujours la liste, des petits problèmes techniques, dessalinisateur mal branché, une sangle, quelle sangle, Joachim va être content de nous voir partir, Christophe se pose des questions, est ce que je pars avec eux ... et nos compères, 2 autres voiliers, Gérard, "Listz" un Harmony 47, Marc, "St Saens", un Harmony 52 sont partis ... c'est sur que nous avec "Albinoni", on ne coupait pas à l'adagio. Allez tout arrive, demain matin, une sortie pour valider les nouvelles voiles et si tout va bien, dans la foulée on s'en va, vers midi ?

Quelques photos prise par Tristan qui a passé quasiment toute la journée dans le mât.



dimanche 15 mars 2009

Soirée Rochelaise

Le départ est pour bientôt, quand, on ne sait pas, nous allons revenir avec quelques histoires, mais avant, quelques photos, un départ, une séparation, un dimanche au soleil, et, de toutes façons, il manque la barre franche ...




Promis, nous reviendrons très vite, avec, je l'espère une histoire de liste ...

vendredi 13 mars 2009

Test

Premier test à bord du bateau, encore beacoup de travail, beau temps, mer belle, une seule question, à quand le départ ?

lundi 9 mars 2009

Albinoni, Mise à l'eau

Mise à l'eau d'Albinoni, le Catana 41 n° 6, vendredi dernier, un petit point demain en fin de journée et tout l'équipage est dans les starting block : on se retrouve, jeudi, vendredi à La Rochelle et départ dimanche si tout va (très) bien : destination : Mooréa

lundi 2 mars 2009

Transpacifique, Des Caraïbes en Australie, Sincérity, 1985

Il y a plus de vingt ans, nous sommes partis du Vénézuela, pour emmener le bateau jusqu'à Fremantle en Australie. Un bien joli bateau, plan Fife de 1928, si mes souvenirs sont bons.
On va voir si cela a changé ...



Remontée au près du Vénézuela en Martinique, puis quelques belles vagues dans la mer des Caraïbes

Arrivée après une semaine à Colon, un jeudi, nous franchirons le canal le dimanche.





Après une bonne semaine, escale rapide aux Galapagos, le temps d'aller voir les otaries jouer dans les vagues.



Puis 17 jours de traversée jusqu'à Hiva Oa, une traversée sans histoires, quelques ennuis moteur, de belles pêches et de beaux couchers de soleil.





Atterrissage aux Marquises



Hiva oa & Motane




Une semaine de plus, Tahiti, Moorea et nous quitterons Bora Bora, direction les Fidjis.