mercredi 3 juin 2009

Escale à Rangiroa

Encore une traversée qui s'achève, des Marquises aux Tuamotus. Rondement menée, je vous donne la météo, c'était simple : sur toutes zones Polynésie 20/25 noeuds, rafales à 30/35. Je vous dis ça parce que la suite est intéressante. Donc la traversée rapide, au portant, encore une fois le plein de poissons. Ils m'ont encore cassé pas mal de lignes, il y a eu quelques touches impressionnantes, je me demande ce que cela pouvait bien être, mais nous en avons remonté quelque uns, en particulier une bonite record, une bonne quinzaine de kilos. Et puis, après un savant calcul (savant j'exagère un peu) nous décidons de faire un stop à Rangiroa. Nous aurions été trop tard pour entrer de jour à Tikehau alors plutôt que de passer une nuit de plus en mer à attendre devant la passe, nous avons préféré entrer à Rangiroa. Je crois que l'équipage a apprécié, Lisa, en particulier. Donc Rangiroa, toujours pour avoir le plus de lumière possible je choisis la passe la plus à l'Est, la passe de Tiputa. Et bien j'en connais une qui maintenant ne va plus regarder Trousse Chemise de la même façon. Je vous donne un extrait du guide : La passe est le siège des courants les plus violents, pouvant aller de 6 noeuds en temps normal à 8/10 noeuds dans les plus mauvaises conditions. En vrai, cela donne à l'extérieur un beau mascaret, en forme de grand accent circonflexe, compte tenu de la météo (que je vous ai déjà donné, le tout établi depuis déjà 4 jours), la mer est disons, un peu grosse et légèrement perturbée. Surf sur les vagues du mascaret en visant la zone qui parait la plus calme, puis virage à droite, serrer la droite de la passe, surveiller le speedo, "alors on avance encore ?". Tristan devant l'ordi surveille tout ça. L'eau passe du bleu foncé du grand large, au blanc du mascaret, puis au turquoise avec la remontée des fonds. Dans la lumière qui décline avec le soleil qui descend dans notre dos, impressionnant mais superbe aussi et pour parfaire le spectacle de gros dauphins viennent nous accompagner et sautent de part et d'autres du bateau et puis tout d'un coup tout se calme et vous voilà au milieu d'un lac. Un lac immense, on ne voit pas les rives, le lagon est long de 45 milles et large de 18. Virage à droite vers le mouillage du Kia Ora, la carte postale, et là surprise : "Christophe ?". A l'arrière d'un cata de 60 pieds, Christian Corvellec, le responsable Dream Yacht à Tahiti à qui nous devons livrer le bateau. Une partie de la soirée à bord et rendez vous pris à Moorea dans quelques jours. Baignade, encore des grains pendant la nuit et le lendemain départ vers Tikehau notre escale aux Tuamotus ou nous allons retrouver Jean François.
A demain donc.

CM

Arrivée à Tikehau

Après le petit déjeuner, départ vers Tikehau. Une petite navigation dans le lagon. Malheureusement, il y a toujours beaucoup de vent, donc les eaux sont troubles, et oui, tout ne peut pas être parfait ... Non, je ne plains pas, j'explique ... On ne voit donc pas bien les fonds et on se remet à la carte et au chenal indiqué. Nous sortons cette fois çi par la passe d'Avatoru, beaucoup plus facile (et puis on s'habitue à tout, n'est ce pas). C'est quand même très joli (quand je dis très joli, c'est que je ne trouve pas les mots pour décrire, pas tant le paysage mais l'ambiance), Laurence et Tristan on fait des photos. Dehors, toujours du vent, du portant, 4 heures de navigation et sous le vent de Tikehau la mer s'aplatit, encore une bonite et une magnifique coryphène (peut être notre plus grosse) qui casse la ligne à 2 mètres du bateau, Tristan et moi avons pris le fil et le plomb qui restait en pleine poire ... c'était le dernier hameçon. La passe (elle est sous le vent, donc plus tranquille) et à nouveau le calme du lagon. Un mouillage à l'abri dans un grand cirque de corail, baignade, visite du motu sous le vent avec ses cocoteraies, son hoa et sa plage de corail.






Grain sur Tikehau


Nous quitterons ce mouillage pour aller au village retrouver Jean François qui atterrit dans quelques heures et qui va nous guider dans la découverte de ce lagon. Je vous abandonne donc sur cette terrifiante perspective.


J'ai oublié de vous dire, juste pour en remettre une couche, tout ça est désert, nous sommes seuls au monde, pas un bateau au mouillage ...


Tout le monde pense quand même à tout le monde, et moi particulièrement à Sabine. Je t'appelle.

CM

Quelques photos "terrestres". C'est tout petit, mais très ... joli ...