vendredi 20 avril 2012

en panne

Jeudi, Vendredi 19 & 20 Avril

Et bien ça y est, après des jours et des jours nous avons fini par larguer nos ris, une belle journée encore, plein vent arrière, encore suffisamment de vent pour un petit 6 nœuds. En milieu de nuit, Le ciel se couvre, les étoiles disparaissent et vers 5 heures du matin, lassé d'entendre la voile battre et risquer de l'abimer, je me décide, j'affale, moteur ... L'espoir renaîtra vers 10 heure avec un grain, 2 heures à la voile. Maintenant il nous faut patienter. Commencer par de savant calcul de consommation, y ajouter un point météo, combien d'heures moteurs pouvons nous faire ? Est ce que cela va nous permettre de passer de l'autre côté de la dorsale ? Doit on encore faire du sud, allonger la route, ou prendre notre mal en patience et traverser la zone de calme ? Je penche pour la seconde solution, j'ai l'impression que cette dorsale et les calmes qui lui sont associés descendent tellement sud qu'autant aller au Brésil, malheureusement nous n'allons qu'en Floride et nous avons presque atteint la latitude de Fort Lauderdale. Nous allons je pense prendre notre mal en patience, profiter du réchauffement, ouf, nous n'avons plus froid, douches, lessives ? Tarot et lecture sont au programme, d'où à suivre la renaissance d'une petite rubrique. Et puis je vais certainement me reconnecter très vite, pour la météo évidemment, mais aussi c'est certain pour les élections, y a t'il du suspens ?
Pour l'instant je vous dit à très bientôt et tout le monde embrasse tout le monde.

POS le 19 : 31°02.39 N 27°05.15 W, le 20 : 30°28.40 N 29°10.61 W

Litres et Ratures

Une vieille rubrique initiée par mon ami Alain, litres et ratures. Je n'ai pas son talent, vous n'êtes donc pas obliger de me lire, ce n'est pas forcement très drôle, mais j'espère surtout susciter des envies, j'y reviens un peu plus loin et grâce à cette météo toujours clémente et ce bateau qu'il est inutile de martyriser pour avancer (Pas très vite, mais un peu quand même), nous avons le temps de lire et d'écrire. Tiens cela aurait pu être une question supplémentaire : allons nous avoir assez de bouquins ? Remarquez, si il le faut j'ai l'intégrale de Proust sur mon IPad, mais je ne suis pas encore tout à fait prêt.
"Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire: «Je m'endors.» Et, une demi-heure après, la pensée qu'il était temps de chercher le sommeil m'éveillait; je voulais poser le volume que je croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière; je n'avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, ... "
En lieu et place de la bougie, notre lampe frontale, et puis le quart qui nous laisse le temps des réflexions sur ce que nous venons de lire ...
Allez Proust ça suffit place à Westlake.
Fan de Westlake, j'en ai apporté plusieurs, je commence par une déception. "Mort de trouille". Dans une caricature de république Sud Américaine, cliché de poncifs sur l'Amérique du sud vu par les gens du nord, une arnaque à l'assurance vie, rebondissements, quiproquos, rien de bien excitant. Un mauvais Westlake à oublier rapidement.
Un second Westlake, celui ci écrit sous un pseudonyme (Tucker Coe) un nouveau personnage, un style différent, une approche à priori plus "fouillée" de la psychologie des personnages, de son héros surtout, une intrigue qui se tient. Le succès de Westlake a amené la réédition de toutes ses oeuvres, il a écrit sous 3 noms différents, il y a de quoi faire ... un bon polar classique : "Innocence perdue", mais loin de ses "grands" bouquins, décidément Westlake n'est jamais meilleur que lorsque il est à New York et que Dortmunder se débat avec un dégât des eaux ou un répondeur récalcitrant ...
À suivre un thriller dans la ligne du Da Vinci Code, Steve Perry, la prophétie Charlemagne. Très manichéen, le gentil gagne, les méchants meurent, tous les méchants. Toujours les mêmes techniques, 2, 3 actions simultanées, paf au moment ou le méchant va tirer, au moment ou la porte s'ouvre sur le trésor, fin du chapitre, on passe sur l'action parallèle, une civilisation, une civilisation de marins tiens tiens, bien antérieure à l'Égypte, une cité engloutie sous les glaces de l'antarctique, et l'Amérique gagne. Allez soyons honnête, je me suis pris au jeu, parfait pour les quarts de nuits, les voyages en avion ou en TGV ...
Changement d'atmosphère, un polar, encore, barcelonais celui ci, Pepe Carvalho, le héros récurrent de Montalban, dans une Barcelone qui se prépare pour les jeux olympique. Le Labyrinthe Grec, 1990, cela date un peu. Un héros vieillissant qui comme nous tous a du mal à vieillir, un héros qui a aussi du mal à se reconnaître dans cette ville en pleine mutation, une intrigue un peu faiblarde mais quelques belles pages et puis évidemment quelques recettes qui donnent l'eau à la bouche. Il faut que Philippe le lise.
J'enchaîne sur ce que j'espérais être une révélation. Une critique dans libé, une histoire de pirates, alors forcément j'achète, Gideon Defoe, une aventure des Pirates, les Pirates et les savants. En fait encore une déception, ça se lit bien, c'est complètement farfelu, quelques trouvailles. Je crois qu'un dessin animé vient de sortir. J'espère que Benoît va le lire et j'espère qu'il vous donnera son avis. Et oui, en fait, j'aimerai bien que mes deux compères prennent le relai, je suis le seul à baratiner. À la rubrique littéraire, nous pourrions ajouter la rubrique gastronomie, tenue forcément par Philippe. Un point de désaccord est pourtant apparu entre nous, il n'a pas apprécié mon Carpaccio, pas assez cuit, idem pour mon mi cuit, mi cuit, c'est marqué dessus non, et bien non pas assez cuit. Je crois qu'il n'aime pas trop le poisson cru, pourtant bien fondant ... Du coup, je me vexe et c'est définitif, je ne touche plus à la cuisine ... Quant à la pêche, je ne devrais pas vous le dire, mais c'est Philippe qui m'interdit de pêcher, le frigo est plein, à peine avais je écris mon dernier message, je remet la ligne, nous n'avons pas attendu beaucoup, un premier (quoi comme poisson ?) Pas très gros. Machinalement nous avions remis la ligne, je n'avais pas encore tiré le moindre filet, ccccrrrrrrrrr, c'est reparti, plus gros celui là. Un indice, notre position, 30 Nord, pas de poissons volant donc pas de ... ? Et puis maintenant avec les calmes, je n'ai jamais rien pêché au moteur sur mer plate, et la mer devient vraiment plate. À très bientôt pour la suite de la rubrique, j'attaque Houellebeq, la carte et le territoire, pour l'instant, hum, hum ... Philippe prépare ses listes et ses recettes, j'espère qu'il va vous en faire part, en tous cas, il ne devrait rien oublier la prochaine fois (remarquez il n'avait rien oublié ce coup ci à part son duvet) et Benoît doit en être au niveau 2 000 de son 28ème jeu de DS. Un essai complet avec comparatif à venir ... Oh Papa, t'es lourd ...
À bientôt