jeudi 15 avril 2010

Photos

En attendant que Laurence et Alexandre "écrivent" leur petit mémo, quelques photos de la première partie de la traversée.

Pour commencer, "Lagoon Alley" le ponton SAS aux Sables, les bateaux s'entassent, personne ne peut partir,
au premier plan le joyau, un 620, la prochaine fois, c'est celui là que je veux ...


La bombe, lever de soleil dans le golfe de Gascogne sur un énorme méthanier


Toujours dans le golfe, l'escadre dont je vous avais parlée


et toujours dans le chapitre "rencontres", c'est d'ailleurs un des soucis de cette ballade, jamais moyen de ne pas surveiller ...


Arrivée au fond du Golfe les neiges des Picos de Europa et l'escale à Ribadeo

et pour conclure avec le golfe de Gascogne, le cap Ortegal, c'est un peu l'Everest du golfe, une fois passé, il ne reste plus qu'à "descendre" jusqu'au cap Finisterre, descente pas toujours facile quand même. Et cette fois ci, nous avons eu le temps de l'admirer.

D'autres très bientôt, juste le temps de les préparer

La Med ... enfin

Un post un peu long, pour de nouvelles aventures. N'exagérons rien ...
Je vous avais laissé, nous quittions Portimào, la jolie petite marina, bien tranquille dans l'Algarve.
Et bien comme d'habitude moteur, un peu de voile, pas beaucoup de vent mais nous arrivons sans encombre à Gibraltar. Un petit moment d'émotion, nous passons à raser le cap Trafalgar, sur les lieux même de cette terrible pilée et tiens devant nous une silhouette bien inhabituelle : la réplique de la Santa Maria, malheureusement elle aussi au moteur. Une silhouette bien étrange, nous voilà d'un seul coup 600 ans en arrière, proche de Cadix, Palos de la Frontera, admirant la Santa Maria qui part vers l'Amérique. Fin du quart d'heure "Histoire".
Gibraltar, pas de vent mais nous passons avec le courant, j'en profite, 8,5/9 noeuds sur le fond, c'est pas tous les jours fêtes. La météo annonce des vents d'est assez forts et je me dis que je dois pouvoir pousser au moins jusqu'à Alméria, je zappe donc l'escale anglaise. La Méditerranée, enfin, les premiers dauphins, pleins de poissons lune, j'en avais jamais vu autant, j'en ai même vu plusieurs sauter (je ne savais pas que ça sautait cet animal, remarquez, la med, je n'y suis pas allé si souvent). Et puis après quelques heures de calme, le vent se lève, tôt, trop tôt, je m'attendais à 10, 12 heures de calme supplémentaire. 2 ris et foc 1 ris, et ça refuse, 25 noeuds, 30 noeuds, terminé les voiles, moteur, zut. La méditerranée, nous avais bien caché son jeu, elle nous rappelle vite que c'est aussi la mer qui a vu naitre la galère ... Vite la carte, Alméria c'est raté. Nous tentons l'escale à Benalmadena, j'y étais allé en 84 au départ de la première route de découverte justement. Après une nuit de galère (justement), nous y arrivons et là ils sont bien moins accueillant qu'il y a 30 ans, bon c'est vrai je n'ai pas un trimaran de 60 pieds mais enfin quand même. Au ponton d'accueil déjà 3 bateaux, un ressac d'enfer et moi qui ne veux pas abimer "Wazodezil", je fais de l'huile et en plus : "Nous n'avons plus qu'une seul place, celle réservée aux bateaux de plus de 30 mètres, si vous la voulez, vous payez" Sous entendu comme un bateau de 30 mètres, et en plus une place avec pendilles avec plein de ressac, "Non merci", le plein et ce sera tout merci ... Les 3 autres bateaux font comme nous et laissent finalement cette belle place vide, yes, ça c'est du "Yield management" ou je ne m'y connait pas ... Je rigole, mais je promets que je rigole jaune et l'équipage surtout Alexandre ne va pas que ... rire jaune. 21 heures au moteur, 25, 30 noeuds dans le pif, 80 milles de gagnés, 130 euros de gas oil plus loin, au petit matin nous atteignons Almerimar, une nouvelle marina un peu avant Almeria. Au moins celle ci est accueillante, les gens sont aimables, le ponton accueil bien abrité, le fuel facile à faire, c'est déjà fait, c'est pour ça que je vous dis le prix, j'y laisse ma culotte moi dans cette histoire, je vais un peu étudier la météo, j'espère une fenêtre demain dans l'après midi, je ne repars pas avec du vent d'Est dans la figure. Aux Sables c'était de l'ouest et maintenant que nous sommes ici c'est de l'est ... grrr ... et il pleut ... et je me suis baigné, c'est la dernière anecdote : j'explique à mon équipage le principe des pendilles, et évidemment je leur dit, un peu en rigolant, attention avec un cata, donc deux hélices, 2 fois plus de chance d'attraper une hélice avec la pendille. D'autant plus que le gars du port nous dit : "Non pas celle là, l'autre" - "Laquelle ?" - "Celle là" - "Mais elle est au milieu du bateau" -"Oui mais l'autre est prise" ... Gagné, bon en 2 minutes c'est enlevé, mais l'eau n'est qu'à un petit 18C° et ceux qui me connaissent peuvent imaginer ce qu'il m'en a couté ... Allez je vous laisse, je vais prendre une météo, je vous tiens au courant et puis cette escale va peut être laisser le temps à Laurence et Alexandre d'écrire leur version de cette charmante croisière (évidemment censurée si nécessaire, vous en jugerez).
A bientôt
CM