mercredi 16 novembre 2011

La marche des tortues

Et oui, j'ai mis du temps à mettre à jour mon blog, désolé, une bonne angine et les préparatifs de l'ARC. En fait, pas très inspiré ... Et pourtant une histoire, une histoire jolie j'espère, étrange en tous cas. Je reprend tout dans l'ordre.
Départ de Gibraltar : la météo est claire, si on veut garder un peu de vent pour aller aux Canaries, il faut partir Samedi matin et forcer un peu le passage. Je préviens donc mes équipiers, ça va un peu secouer, effectivement départ au moteur, nous forçons au delà de Tarifa et quand je pense que nous faisons le cap suivant (Espartel) d'un bord, c'est parti, 2 ris et génois lourd, au près dans le détroit, une mer forcément hachée, version shaker. Le cata au près dans ces conditions, une découverte pour certain, l'estomac un peu secoué, les emménagements mis à rude épreuve. Bon an, mal an nous approchons du cap, on double quand même 2 monocoques plus gros que nous, plus de cap, plus de vitesse, pas beaucoup plus, mais quand même, pas mal pour un cata de croisière. Je suis aussi rassuré par la GV. Je me demandais un peu comment allait se comporter la corne avec 2 ris, rien à dire, la voile est superbe.
Thurtle Road : une fois dans l'Atlantique, comme prévu le vent tombe petit à petit et adonne. L'occasion de tester à nouveau le Spi et ses manœuvres, empannage et autre. Bon au dessus de 17/18 nœuds parfait, après dans le petit temps, un peu lourd, on va faire avec ... Et puis, le moteur remplace le Spi et plus nous approchons des Canaries, plus nous voyons de tortues. Je n'en ai jamais vu autant, il y en a probablement des centaines, pas un moment ou nous en voyons au moins une. Je ne résiste pas, il y en a une devant nous, je passe au dessus et je plonge, évidemment elle nage plus vite que moi et disparaît en quelques minutes. Nous en profitons, baignade générale, et un coup d'éponge le long du bateau, il est tout propre. Quand à nos tortues, question, sont elles malades, une migration, la ponte ? En arrivant, alors que je fais mes papiers dans les bureaux de la marina, un marin en amène une, j'espère qu'elles ne sont pas malades. Finalement au moteur, nous avons fini par arriver. Nous prenons notre place dans une petite Marina où sont concentrés tous les catamarans de l'ARC. L'ARC, j'y reviens, un prochain post, des photos, en attendant je vous laisse, il faut que j'aille à une conférence, conférence sur la météo : comment traverser l'Atlantique. Promis je vous explique ça très vite.
CM