Et oui, je vous l'avais dit bis repetita, je n'insiste pas mais cela tourne au cauchemar. Toujours la même chose question vent, du coup on n'avance pas. Les nerfs sont mis à rude épreuve. Une consolation : on pêche, littéralement sur commande, cela doit nous faire 15 poissons. Ce matin vers 11h je dis à Mickael : "Tu vois ce serait bien que le poisson morde maintenant, comme ça le temps de le préparer, il sera prêt pour midi". Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que derrière le bateau plusieurs daurades sautent et se ruent vers nos leurres, les 4 lignes partent, nous en remontons 3, Carpaccio en entrée, daurade au four à suivre, accompagné d'une bouteille de vin de Lanzarote. Bon la table est digne des meilleurs restaurant. Remarquez, d'ici à la Martinique, on aura peut être le temps d'avoir faim.
Aujourd'hui, je laisse la parole à Michel, on verra ensuite :
Déjà 17 jours depuis le départ de La Rochelle.
Denis nous a quitté depuis six jours et bien que nous ne nous connaissions peu, il manque à cette équipe en devenir. Notre vrai traversée (des Canaries à La Martinique) a débuté sous des hospices cléments (trop cléments pour faire des performances) ce qui veut dire que nous utilisons le moteur très, trop ? souvent. Puisque la navigation ne nous sollicite pas, c'est le moins que l'on puisse dire, cela nous permet de passer beaucoup de temps aux taches ménagères essentiellement la cuisine, accessoirement la vaisselle. Nous avons ainsi pu tester les nombreuses recettes à bord à base de poisson. Comme dit Séverine, notre groupe s'est transformé en chalutier massacreur d'innocents animaux victimes de "la sauvage domination de l'homme sur l'espèce animale". Il n'empêche que nous avons mangé avec un grand appétit les succulentes dorades coryphènes dont la nature a bien voulu nous faire cadeau.
A part cela, nous avons été suivi la nuit dernière très longtemps par un énorme oeil vert qui disparaissait dès qu'on le regardait.
A notre menu quotidien, repas, sieste, lecture et un peu, un petit peu, d'humour. Pour le moment tout est resté assez conventionnel. Les grosses rigolades seront, je l'espère, pour plus tard.
J'espère que les élèves de Taugon nous suivent sans problème.
Encore 2000 miles et nous serons aux Antilles. Bises à tous.
Michel
Et oui, un petit point sur notre situation, nous avons passé hier, la mi chemin La Rochelle Martinique, mais nous sommes encore loin de la mi chemin de la transat. Nous avons passé ce matin la barrière des 2 000 miles, c'est ce qu'il nous reste à faire d'ici à la Martinique. Quant à l'oeil vert, je casse l'effet, un autre voilier, assez loin sous le vent. Bon Dimanche à tous.
Pos : 21º10.40'N - 26º52.70'W
