samedi 23 mai 2015

Genève, qu'est ce qu'on mange ?

Samedi 23 Mai

En ce début de Week End de la Pentecôte, de la quoi ? Heureusement que j'ai des machines, I truc etc ... pour me rappeler les dates. Nous sommes un peu ... Déphasés ... Je me rend compte que je suis parti depuis plus de 2 mois, alors les dates et ce printemps pourri, ce printemps qui semble sévir en France, (depuis 2 nuits, je réenfile une petite polaire), tout ça c'est bien loin. Au fait Marine Le Pen, Sarko, les Rafales ? Du nouveau ? ... Par contre, la météo devient une obsession, dans les précédents fichiers, pas terrible, je viens d'en reprendre, ça s'améliore. Loin d'être parfait mais il me semble que l'escale aux Açores ne devrait pas poser de problèmes.
Heureusement car nous commençons à être juste en bouffe. Juste, ce n'est pas vraiment le terme, mais, plus de frais, quelques boîtes grappillées à Cuba et toujours rien, toujours rien question pêche. Les menus commencent à être monotones, patates, riz, pâtes, à moins que ce ne soit nouilles ou spaghettis. La question "qu'est ce qu'on mange" ne se pose plus guère, tant qu'on mange encore ...
J'aimerai m'arrêter aux Açores. Cela va être lent, nous allons croiser l'Hermione ... Un peu Nord, JP ... Cette nuit je remonte faire l'acrobate, ça sera sans doute 2 ris bâbord, un poil trop sud, allez jusqu'à Vendredi (vendredi dans une semaine et oui on se traine) c'est un peu compliqué, ensuite cela pourrait être un boulevard, vent d'ouest établi vers les Açores ...
Et puis après tout quelques beau moments, hier matin j'annonce à mon fier équipage qu'à partir de maintenant il faut regarder devant : nous pourrions apercevoir des baleines, à peine une heure plus tard, Philippe à la barre : "Baleine". En fait un cachalot, un beau, gris ... Moby Dick, une cinquantaine de mètre devant nous, imperturbable, 2/3 minutes et il disparaît, allez ça c'est fait (pas comme le poisson).
Et puisque nous avons du temps, notre carré devient un vrai salon de lecture, de discussion, ça philosophe sérieux, ça ne fait peut être pas que philosopher, je tairai ces conversations ... En attendant il y un a un qui a pris un costard neuf. Roland a embarqué Michel Onfray, son dernier ouvrage "Cosmos", je laisse la parole à Alain :

Le désaccord de Genève.

Ami lecteur nous avons besoin de ton aide car la polémique fait rage autour de "Cosmos " du philosophe POPULAIRE Michel ONFRAY. Après des pages émouvantes sur la mort de son père, l'auteur nous entraîne lors d'une dégustation de champagnes millésimés en une envolée de qualificatifs dithyrambiques qui nous ouvrent les yeux sur un univers abscons, nous qui ne savions que nous bourrer la gueule.

Lá ou ça se gâte page 73, c'est lorsqu'on apprend que "l'augmentation de la culture n'est pas bonne en soi, car son indexation sur la négativité, si l'on se remplit d'une invitation perpétuelle à la mort, le pire devient inévitable". Kek ksé ksa ? Une traduction en français populaire nous serait bien utile.

On peut gloser à l'infini sur la culture et son lien étymologique avec l'agriculture, mais de là à prétendre qu'on marcotte les orangers page 64, et qu'un grain de blé semé produit 600 000 à 700 000 grains à la récolte ... Il faut n'avoir jamais glâné un épi de quelques dizaines de grains. Pour un fils d'ouvrier agricole quel manque cruel de bon sens paysan. Si c'était vrai nos grand-pères laboureurs seraient tous nommés Crésus.

Bon, maintenant, tapons dans le dur page 122 : "Car nous pouvons nous construire liberté si nous savons que nous pouvons le faire et que nous pouvons vouloir en voulant ce qui nous veut, car on ne peut vouloir rien d'autre".

Certes nous avons la liberté de ne pas poursuivre jusqu'à la page 533, mais comme nous sommes teigneux et courageux allons au fond des choses. Lecteurs nous vous mettons au défi de traduire et d'expliquer.

Si vous ne trouvez rien, ne pensez vous pas que parfois Onfray mieux de se taire ?

Sénèque plus ultra.

Et encore il ne fait qu'effleurer, nous avons eu droit à quelques belles perles et quant à Sénèque, c'est vrai c'était mon bateau l'année dernière. En attendant le vent tombe, mais toujours portant, les nuages ont envahi le ciel, la bascule approche ? Tout le monde embrasse tout le monde.

Genève, le 23 Mai, 33°43.97 N 58°21.35 W à 1 461 MN de Horta