jeudi 6 novembre 2014

Carmen, petit retard

Jeudi 6 Novembre

Depuis le temps que je vous disais que nous pourrions arriver le 6, et bien non. En fait nous aurions pu, mais ... Mais le sort et ... Le capitaine en ont décidé autrement.
En fait nous ne pouvions arriver qu'en début de soirée, et pas de place pour nous avant demain matin à la marina, donc déjà ...
Ensuite : A force de parler de cousins du lièvre, rien à faire les 2 terriens n'ont que ce mot à la bouche, alors du coup, c'est à croire que ce bateau est marabouté ; déjà on ne pêche plus, les lignes sont totalement silencieuses, pas la moindre touche, rien de rien. Mais ça, passe encore, mais depuis mon dernier message ou pourtant je croisais les doigts et bien tout se dévisse sur ce bateau.
Pour commencer un moteur qui ratatouille, on resserre les colliers du circuit de Gas Oil, une petite purge et ça repart.
Ensuite la barre qui couinent de plus en plus et qui durcit, pareil, un quart de tour, ressérage général, un peu d'huile partout et c'est bon.
Plus embêtant mais heureusement sans dégât, la manille de têtière du Génois léger lâche, cassée ou desserrée ? Desserrée probablement mais pourtant elle avait un collier. Du coup, ziiiip, en une seconde le génois est dans l'eau. Évidemment nous, plein vent arrière, on passe dessus. Pas de dégât, mais le génois a "bleui", notre antifouling est bleu. Et puis, si prêt du but, je n'ai pas le courage de remonter dans le mat descendre le tambour qui évidemment est resté en haut. Du coup, nous descendons tranquillement sous génois lourd à une allure de sénateur.
D'un autre côté ce n'est pas plus mal. Depuis que nous avons attrapé l'alizé, le plus gros nuage n'avait guère déchaîné de tempête, pas plus de 24 noeuds, mais depuis ce matin les grains se succèdent, par trois fois déjà, plus de 35 noeuds, donc ma décision est prise, tranquille jusqu'au marin.
Évidemment ce sera le dernier message de cette transat, la suite dans la mer des Caraibes. Nous risquons de partir un peu plus tard que prévu, le 11 ou le 12 au matin, mais d'ici là, le téléphone pourrait sonner, nous serons à portée en fin de nuit pour nous, 5 heures de décalage, 10/12 heures en France.
Tout le monde embrasse tout le monde
Carmen à 60 milles de la Martinique.