samedi 16 octobre 2010

Enfin la transat

Samedi 16 Octobre

Et oui ça y est, enfin la transat et pour ceux qui n'en ont pas eu, enfin des nouvelles. C'est vrai je n'est guère été loquace. Une escale et même pas un post, et bien. Un peu fatigué sans doute ... Je ne vais pas reprendre nos petites histoires jour par jour, ça ferait un peu long alors dans l'ordre ou le désordre quelques fait marquants.

Du prés, du prés et encore du prés.

C'est simple et depuis que nous sommes partis c'est comme ça, soit pas de vent au moteur, soit du vent de face à tirer des bords. Pour arriver aux Canaries du près dans la brise. Nous avons tirer des bords au large de ce fameux cap Bedduzzo, puis après un moment et là il faut que je m'autocongratule, ça fait du bien, un long bord de plus de 24 heures vers le sud qui nous amène en fin de journée, pile sur le nord de l'île d'Alegranza, la plus nord des Canaries. Un atterrissage disons le : parfait ... Puis je pensais faire la route directe vers Las Palmas en abattant un poil et bien non, le vent tourne lui aussi d'un poil, il nous faudra donc faire un bord, au moteur celui là, pour franchir le lendemain les digues de Las Palmas

Record battu

A part ces histoires de moteur et de près quoi d'autres pendant cette traversée jusqu'à Las Palmas, mais oui, mais c'est bien sur, une histoire de pêche. Et bien record battu, toutes catégories confondues, sauf bien entendu notre énorme espadon du Pacifique que nous n'avions que partiellement réussi à hisser à bord. Ce coup ci, c'est un thon mais sans doute dans les quarante kilos. Celui-ci est à bord, découpé et au congélateur.

Escale aux Canaries

Bienvenue cette escale. Un peu de repos et quelques réparations perturbées par une pluie torrentielle le second jour. Nous retrouvons Pedro à la station, il commence à bien nous connaitre, nous prête quelques outils pour retendre les haubans et rendez vous la prochaine fois, d'autant plus qu'il a passé commande de poisson, nous en lui avons laissé un bon filet. Pas mal de temps au Sailor's bar. Tout le monde y va, c'est obligé, il y a le WI FI, mais là avec l'ARC dans quelques temps il y a vraiment trop de monde et les liaisons WI FI deviennent folklos. Des dizaines d'ordis ouverts pestent de concerts. Le patron, un Italien, qui est venu ici en bateau il y a quelques temps, s'est arrêté et a acheté le bar va nous préparer, gracieusement, un assortiment de thon fantastique, marinades, Carpaccios et cuit, un régal. Evidemment nous lui laissons un morceau. Nous y avons dîner avec Corinne, Samuel et leurs enfants que nous avions rencontré aux Sables d'Olones pendant notre longue
attente. Ils sont partis, et tranquillement descendent vers le sud avec leur 40 pieds "Ercaulosa", après les Canaries, sans doute la Cap Vert, le Sénégal, Dakar et la Casamance, puis le Brésil. Là, ils ont, je ne sais pas, en tout cas Samuel a craqué au vu de notre IPad. Du coup il en a acheté 2, un chacun ... J'espère qu'il a pu télécharger toutes ses cartes et nous leur souhaitons évidemment encore de belles navigations.

Départ

L'escale a vu aussi notre équipage se réduire. La descente a été, vous l'avez compris un peur dure, du coup Julien notre jeune "cuistot" a me semble t'il pris conscience que le bateau ce n'était pas trop son truc. Il est comblé par le thon, la pêche il adore, il va pouvoir frimé avec ses photos, mais l'Atlantique à suivre, c'est un peu long. Ce fut plus difficile pour Antoine qui voulait vraiment continuer, mais là, j'en suis désolé, il fallait se rendre à l'évidence. Son état de santé ne lui permettait pas de traverser l'Atlantique en tout cas pas dans de mauvaises conditions et pour l'instant c'est un peu dur quand même. Nous ne sommes donc plus que 4, et les survivants sont quasiment tous des pros maintenant. C'est le capitaine qui va prendre des vacances ...

Météo

Avant de partir une météo, pas très encourageante, encore pas de vent, encore du vent dans le nez. Je reprend des bidons supplémentaires et 100 litres de plus de fuel. Nous partons. Du sud à faire au début, au près assez près des côtes d'Afrique où j'espère attraper un peu de vent portant, nous descendrons sans doute au moins jusqu'aux îles du Cap Vert, après ce sera fonction du vent et d'éventuels monstres.

Et pour conclure, et bien depuis cette nuit, plus de vent, au moteur. Un nouveau petit souci, l'alternateur tribord ne débite quasiment plus, bon, il y a le bâbord et le groupe, mais j'aimerai surtout qu'il y ait du vent. En principe les gribs nous avaient annoncé cette situation, je me connecte pour voir ce que cela devient et aussi m'assurer que rien de méchant ne se prépare devant nous. Si tous va bien sans doute pas de nouvelle avant après demain ou même plus tard. Sinon et bien vous risquez de m'avoir plus souvent sur les bras.
A bientôt et tout le monde embrasse tout le monde.
CM

Pos le 16 à 12h : 25 11 00 N - 18 01 72 W à 2 491 NM de la Martinique
Le 15 : 26 22 72 N - 16 09 44 W
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Le 11/12/13 : La Palmas
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