vendredi 30 avril 2010

Histoires Grecques

Et que d'histoires. Par quel bout le prendre ?

L'arrivée en Grèce : au petit matin Céphalonique à gauche, bâbord pardon. Zante à tribord. Le vent ... bien entendu entre les deux, dans le nez. Après Céphalonique, Ithaque, ça y est Ulysse le voyage est fini. Et puis, tout de suite une première impression, non pas vraiment une impression, une vision, le bleu, le bleu du drapeau grecque, peut être pas tout à fait, un bleu translucide qui nappe le paysage, évidemment la mer, évidemment le ciel, mais pas seulement. Tout est nimbé de bleu, les îles au loin, les montagnes qui apparaissent, les plus hautes encore enneigées, au sud les sommets du Péloponnèse, au nord en fin de soirée, le Mont Parnasse, l'original, et ce bleu ...

Le golfe de Patras, toujours contre le vent au moteur, au nord Oxia, Missalonghi, cela ne vous dit rien. A moi non plus, mais si je vous dit Lépante, la bataille de Lépante, Les galères, Venise, les turcs et Cervantes ... Après Trafalgar nous voici à nouveau sur des lieux plein d'histoire, il ne reste plus que Salamine pour avoir fait le tour des grandes batailles navales et bien, ne vous inquiétez pas cela va venir.
Fin de matinée, le pont de Rion, sur la droite Rion, sur la gauche AntiRion, entre les deux, mon guide me dit que c'est le plus grand pont à structure "Cables" du monde, 2km et demi. Un tout petit bord vers le nord et ensuite on plonge au sud est dans le golfe de Corinthe. Evidemment le vent lui aussi tourne, toujours dans le nez. Et puis un vent désagréable, froid, 10 noeuds quelques minutes et paf 30 noeuds. Une nuit blanche, je regarde la carte, nous passons tout prêt de Delphes et Thébes, et zut on ne va pas voir.

Au petit matin, tout petit matin : "Corinth Canal, this is Wazodzil, we would like to use the canal coming from West, do you read me". Bon je dois dire que je n'étais pas très fier. Le vent, juste devant l'entrée, 30 noeuds et cette fois ci, pas de face, de travers, ouille ce canal n'est pas large, est ce prudent ? Et en plus : "Wazodezil, this is Canal Authority, how long are you" - "12.50", OK this will be 191€", cash" Glup, mon guide disait qu'on pouvait payer par carte. Moment de frayeur, on racle les fonds de tiroirs, ouf il nous reste assez. "Yes we pay cash" - Et puis finalement, à peine entre les deux digues, le vent tombe, le calme et pourtant ces digues ne sont pas grandes. Comparé à Panama, c'est beaucoup plus cher alors que ce n'est qu'un jouet, mais quand même, avec en face de nous le soleil qui se lève, nous passons à la queue leu leu, 4 bateaux de plaisance dans cette tranchée d' à peine trente mètre de large mais parfois d'au moins cinquante mètre de profondeur. Une ou deux fois je me dis qu'il ne faut pas que je m'endorme, un écart de barre et paf Wazodezil fracassé contre la roche. Bon, j'en rajoute, tout c'est très bien passé et c'était somme toute assez facile. Sortie du Canal, une fois les formalités accomplies, la mer Egée, le golfe de Saronique et, et le vent ... il est encore là, à nouveau 30 noeuds. Mais quand va-t-il tourner ?
Cap sur Athènes et sur Bâbord et bien devinez : Salamine. La défaite des Perses et la reconquête d'Athènes, la dernière bataille de notre trilogie.

Et nous voici à Athènes, un peu de mal à trouver une place à la Marina et c'est très cher. Du coup, on fait ce que l'on a à faire et on s'accorde un moment, une visite d'Athènes. De la marina, c'est facile, il y a un tram (conséquence des Jeux) qui mène directement au centre ville. Au passage un petit merci à Bibis, ses conseils nous ont été très utiles et grâce à ces conseils, notre visite bien qu'un peu courte a été superbe et bien remplie. Entre le musée de l'Acropole, la ballade dans les rues, l'adresse du restaurant, une belle journée mais on a pas tout vu, loin s'en faut, il faudrait beaucoup plus, il ne nous reste plus qu'à revenir, un jour peut être.

Ce matin, un nettoyage du bateau et une météo parfaite ... enfin, nous partons, dans moins de deux jours la Turquie, Bodrum et la fin du voyage.

A bientôt donc.

CM