vendredi 7 mars 2014

Route pêche

Vendredi 7 Mai

Peut être le dernier message de cette traversée, à moins d'événements exceptionnels ou de nouvelles élucubrations Alanesques, dans l'orde du possible. Nous voici en Méditerranée. Après quand même plus de 24 heures à la voile, dans de belles conditions, à nouveau moteur, le passage du détroit, une frayeur à l'entrée, le moteur cale en plein milieu de l'alignement du rail, je m'étais emmêlé dans ces histoires de réservoir 1 tribord, 2 bâbord, et la tirette de sélection, j'étais sur le mauvais réservoir ... Petite frayeur, ça met de l'ambiance ... Et c'est repartit (et maintenant tout le monde sait relancer un Volvo) ... une escale fuel à Gibraltar. Nous y sommes arrivés à 6 heures du matin, la pompe ouvre à 8 heures, en mer à 9. Il fallait le faire, le vent d'Est annoncé nous aurait bloqué la bas un bon moment. Du coup on fonce au moteur, jusqu'à Almerimar, mer plate, un lac je vous dit la Méditerranée. Ensuite une nuit agitée, clapot court, vent de face évidemment, le bateau tape, je ralentis un peu. Petit ã petit le vent toujours de face baisse, je n'ai pas encore accéléré, nous allons encore jouer fin avec le Gas Oil, je reprend une météo mais à priori plus grand chose comme vent d'ici à l'arrivée. Nous allons sans doute aussi changer de destination, Cap d'Adge,c'est un peu plus près, 50 milles, donc sauf si le vent de Nord se lève, nous devrions y arriver un peu avant, Lundi matin très tôt normalement. Et il ne devrait pas se passer grand chose d'ici là ... Un thon rouge ? Mais c'est interdit, non ? Alors les élucubrations d'Alain. Avec le retour du beau temps et surtout de la mer plate, c'est beaucoup plus facile de prendre la plume, je vous dit donc au revoir et vous laisse avec son dernier rejeton. Tout le monde embrasse tout le monde.

Alayat le 7/3 : 37°15.61'N. 01°15.25 W à 431 milles du Cap d'Adge

Le radeau de la cambuse

Ciel gris, mer grise, tout cela me les brise
Rien ne vaut le ciel des Marquises
Manger, dormir et s'ennuyer
Lire et relire rien de pire
Toutes les six heures se forcer à dormir
Puis remanger et cesser de penser

Éole aussi nous prend en grippe
Tandis que Neptune nous agite
Petits pantins aux rambardes on s'agrippe

Saisir la casserole de crème aux morilles
Avant qu'au sol ne s'éparpillent
Les pommes sautées qui partent en vrille

Le festin préparé par Romain
Un Trafalgar ne sera point
Car la cambuse ne manque de rien.
Nous font défaut cependant
Bon vent portant et carburant.

Les séquestrés d'Altaya

1 commentaire:

  1. C'est pas le 7 mai, mais le 7 mars ! J'ai suivi votre périple, j'attends le prochain.
    Bises
    Anne-Marie

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